vendredi 8 octobre 2010

Communiqué de l'UPG ACR EUROPE

La coordination de l’UPG Europe (UPG FEDERATION EUROPE basée à Bruxelles (Belgique, Pays-bas, Luxembourg, France, Allemagne, Italie, Suisse) s’est réuni au siège habituel à Bruxelles le 02 octobre 2010 aux fins d’examiner les différentes réactions consécutives à la rencontre à paris, le 27 septembre 2010, entre Monsieur Ali BONGO ONDIMBA et le Président de l’Union du Peuple Gabonais, Pierre MAMBOUNDOU,
Certains membres de la communauté gabonaise de l’étranger ont marqué un profond désaccord avec cette rencontre, allant même et de façon excessive, qualifier cet acte de Pierre Mamboundou de trahison.
D’abord, la coordination tient à remercier les membres de cette communauté pour le soutien qu’ils ne cessent d’apporter à PM et à l’opposition gabonaise pour insuffler un véritable changement au Gabon.
Ensuite la coordination estime que ces réactions, au demeurant diverses et variées, voire tendancieuses chez certains compatriotes, sont plus le fait de l’émotion suscitée par cette rencontre qu’une opposition structurelle. Cela prouve le niveau de confiance, d’espoir et d’espérance placé entre les mains du leader de l’UPG par les gabonais en général et par la diaspora gabonaise en particulier. Que ceux-ci trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance et nous pouvons leur assurer que leur confiance ne sera jamais trahi et nous les mettons, cependant, en garde contre les va-t-en-guerres qui confondent échange et trahison entre les fils d’un même pays.
Par ailleurs, La coordination de l’UPG Europe tient à rappeler à tous que le Gabon a connu en 20 ans 4 coups d’Etats électoraux et de nombreux tripatouillages aux élections locales et législatives de la part de la famille Bongo et de sa boite de résonnance le PDG. Usurpant chaque fois des résultats qui leur étaient défavorables, la famille Bongo et le PDG se sont toujours imposés au peuple gabonais constituant ainsi la cause de la souffrance et la misère des gabonais.
A l’instar des autres pays (Géorgie, Ukraine, etc) ou la révolte population a conduit à la prise effective du pouvoir par le peuple, aucun pays africain (hormis de Madagascar qui a eu un support de l’armée et des réseaux françafricains) n’a réussi jusqu’à lors à arracher aux dictatures françafricaines soutenues par une certaine France une victoire gagnée aux urnes. Le Gabon qui a suivi la RDC et le TOGO dans les successions filiales de pouvoir, ne fait pas exception. Pire quand certains compatriotes désarmés ont eu le courage de mener une lutte frontale contre une armée prétorienne armée jusqu’aux dents, les leaders qui étaient sensés être la tête des mouvements se sont cachés dans leurs terriers à l’abri des projectiles d’une armée de soudards. Le mouvement de contestation de l’élection de Monsieur Ali Bongo est mort de sa belle mort, car AUCUN parti de l’opposition n’a daigné le poursuivre en organisant la contestation et en coordonnant les manifestations. Ali Bongo a, au vu et au su de tous, installé progressivement son pouvoir. Bien que nous ne le reconnaissions pas comme président élu du peuple gabonais, aujourd’hui au forcing, il a la reconnaissance internationale, car par principe celle-ci reconnait les états et non les régimes et comme il est à la tête de l’état gabonais, il est reconnu comme tel. Ali Bongo a pris le pouvoir par la force à la suite d’élections truquées validées par une cour constitutionnelle dirigée par sa belle mère. Depuis, plus personne ne conteste son pouvoir, il y a comme une reconnaissance de fait, car personne ne trouve plus aucune voie de recours pour contester le pouvoir d’ABO. Tous ceux-là qui se prévalent d’une sorte de virginité politique retrouvée après un bain de jouvence dans l’opposition se surprennent à ne pas reconnaitre leur nouveau maitre fils de leur ancien maitre pour des raisons purement personnelles et non pour l’intérêt supérieur de la nation. Les gabonais savent que l’opposition au régime de ces néo-leaders, à y regarder de près, ont tous, en tout cas pour la plus part comme origine des problèmes personnels avec le clan Bongo et non des problèmes politiques ou économiques. Dans tous les cas ils ont été dans ce système criminel intégré qu’est le régime BONGO qu’ils ont cogéré comme des prédateurs et de charognard sans vergogne. D’ailleurs ils s’enorgueillissent et n’ont jamais dénoncé ou même regretté leur passé criminel dans le système, certains s’en vantant d’être le fils de …, le beau-fils de …, le beau-père, et même le frère de la « famille régnante». Sitôt ces problèmes résolus, ont les a vus devenir des chantres actifs du Bongoisme. Mues par l’enrichissement personnel certains, anciens opposants, puis chantres acharnés du bongoisme, puis de nouveau, opposants, Mba Obame, Mba Abessolo, Myboto, et beaucoup d’autres, n’ont certes pas inauguré l’infamie de la politique de « l’entrisme » et du « ventre», mais ils l’ont habillé d’oripeaux sales qui ont fait dégouter la politique à la majorité des gabonais et saper l’intégrité d’une opposition véritable. Cette situation a généré des comportements de repli identitaire que l’on a vu aux dernières élections présidentielles ou l’homme à abattre n’était pas Ali Bongo Ondimba mais Pierre Mamboundou, car il représentait dans le microcosme politique gabonais la seule autorité politique dont l’intégrité morale n’est mis en doute par personne du fait de n’avoir jamais été à la soupe populaire du bongoisme. Pierre Mamboundou est le leader naturel du peuple gabonais depuis plus de 20 ans, il a gagné la confiance du peuple gabonais et bien plus, sa victoire aux trois dernières élections présidentielles ne fait l’ombre d’aucun doute. L’aveu d’André Mba Obame, ancien Ministre de l’intérieur du régime Bongo et organisateur par excellence de la fraude électorale, le confirme (Le PDG n’a jamais gagné une élection).
Pour l’UPG Europe, quel sens faut-il donner à cette rencontre
En rappel, Pierre Mamboundou a sacrifié 21 ans de sa vie, sa famille, sa carrière pour le Gabon. Il a connu l’humiliation de l’exile et la trahison, des condamnations, des procès iniques. Sa vie a été en maintes reprises menacées. Il n’a jamais renoncé à ses convictions pour se contenter des strapontins ministériels que lui proposait le dictateur Omar Bongo. Il a renoncé à une confrontation populaire contre une armée qui ne connait qu’une seule forme de lutte, le massacre, pour préserver, la vie des innocents en acceptant une fois de plus de perdre la possibilité de diriger le Gabon. Mais diriger un pays qui serait devenu un champ de ruine et de cadavres n’est pas dans les objectifs de l’UPG.
On doit l’avouer cette forme de sagesse peut être interprétée comme une faiblesse, mais il n’en est rien. Comme dit l’adage d’une sagesse Punu « le serpent n’a pas d’épaules, pourtant s’il te demande la gibecière, donne la lui ». On peut tirer la leçon suivante de cet adage : soit le serpent avale la gibecière avec son contenu et prend le risque de s’étouffer et de mourir car celle-ci est trop grosse, soit il l’abandonne car il n’a pas d’épaule pour la porter. Monsieur Ali Bongo est devant ce choix. Il a fait tué des citoyens gabonais pour accéder au pouvoir mais il s’est rendu compte qu’il ne peut pas tuer tous les gabonais, quoi qu’il fasse le peuple ne l’accepte pas alors il a fini par se résigner, il est et a le pouvoir, qu’en fait-il ? Un an après, les résultats promis se font attendre. Il est donc incapable de porter la « gibecière», ni de l’avaler entièrement alors il retourne chez celui qui la lui a donné pour lui demander conseil. Doit-on prendre cela comme une trahison? Qui a trahi qui alors ? Ali Bongo qui a trahi son camp ? Assurément, car il n’aura pas trouvé dans celui-ci des personnes d’une certaine sagesse pour insuffler des conseils de gouvernance suffisamment tangibles pour l’éviter d’aller consulter l’adversaire. Pierre Mamboundou aurait-il trahi son camp et ses partisans, non, Ali Bongo est un adversaire politique et non un ennemi. C’est un gabonais qui a voulu s’entretenir avec un autre gabonais qui représente une part importante de l’électorat gabonais sur les questions d’intérêt supérieur de la nation. Pourquoi doit-on toujours croire que les intérêts propres ou partisans doivent prévaloir sur les intérêts supérieurs de la nation?
Il y a un blocage et une crispation politique issue de l’élection contestée du 30 août 2009. Les gabonais ne se parlent plus. Cette situation ne favorise ni l’opposition ni le peuple gabonais, mais conforte assurément Ali Bongo et son camp. Il faut décrisper la situation pour établir les conditions d’une discussion franche pour établir des nouvelles règles électorales entre gabonais. Si pour certains la prise de pouvoir doit justifier la guerre et toutes les souffrances et calamités possibles et imaginables au peuple gabonais, pour Pierre Mamboundou et l’UPG aucune mort ne saurait justifier une prise de pouvoir. Les échanges entre personnalités et la négociation politique peuvent nous faire l’économie d’une guerre civile qui n’est à souhaiter à aucun pays.
Le pouvoir appartient au peuple et seul celui-ci le délègue à un de ses membres par la voie des urnes. Toute autre prise de pouvoir est une usurpation de pouvoir. L’UPG s’inscrit dans la logique d’une prise de pouvoir démocratique en mettant en place des leviers institutionnels qui visent à rendre nulle toute tentative de fraude ou de prise de pouvoir par la force ou par de coups d’états constitutionnels comme c’est le cas de ces deux dernières décennies. Bien sur, nous n’avons pas la naïveté de croire que la dictature presque demi séculaire de la famille Bongo va l’accepter facilement, mais notre responsabilité est de l’amener à croire qu’ils ne détiennent pas la science infuse et que 50 années d’échecs d’un système érigées en système d’échecs, les gabonais n’en veulent plus et qu’ils doivent accepter les règles démocratiques et partir sans conditions dans la paix.
Pour toutes ces personnes qui voient la paille dans l’œil de Pierre Mamboundou en oubliant la poutre plantée sur leur nez, il est facile de vite prendre la rencontre du 27 septembre 2010 entre PM et ABO comme une nouvelle compromission de l’opposition gabonaise. Vingt années d’opposition à OBO et de refus de compromissions de PM n’ont pas réussi à convaincre ces compatriotes de l’intégrité morale et politique de Pierre Mamboundou. Bien que certains de ses membres sont parti à la soupe populaire du pouvoir Bongo-PDG Nous pouvons vous assurer que l’UPG n’a jamais répondu à l’appel du ventre et cela ne nous intéresse pas. Si l’intérêt supérieur de la nation nous y oblige un jour, nous irons avec un mandat clair, des objectifs clairs, un programme de gouvernement sans équivoque en gardant notre indépendance et nos convictions. Cela sera connu de tous, et ne se fera pas nuitamment en rasant les murs du palais du bord de mer comme le font certain. Cela ne sera en aucun cas un asservissement, un assujettissement, une compromission ou une collaboration au détriment du peuple gabonais, mais pour des actions tangibles et souverains au bénéfice de l’ensemble des gabonais d’abord.
Une rumeur de la mort de PM a fait des choux gras pendant prés de cinq mois. Malgré les démenties officiels des membres de l’UPG, cette rumeur a persisté, nourri par une presse aux ordres qui voyait en cette mort du pain béni. Aujourd’hui, c’est le filon de la trahison qui est exploité du fait d’une rencontre entre deux personnalités de premier plan au Gabon, qu’on le veuille ou non. L’UPG qui’ a l’habitude de ce genre d’attaques ne s’aurait être ébranlé par tant de forfaiture et appelle les gabonais de la diaspora à plus de vigilance.
Nous restons toutefois convaincus que La liberté, et donc la liberté de choix, est l’essence même, la force et la raison d’être de la démocratie. Cette dernière se fonde sur la conviction que, dans une libre compétition, la vérité vaincra, et que munis de cette vérité, les citoyens sont les meilleurs arbitres de l’intérêt public. Le bon fonctionnement de la démocratie dépend donc de l’expression critique et de l’affrontement continuel des idées, de la tolérance de tout point de vue, quelques impopulaires, absurdes ou extrémistes qu’ils puissent paraître. Le débat démocratique dépend à son tour de la circulation des idées, des informations et des opinions de toute origine, et de la présomption que jusqu’à preuve du contraire, tous ceux qui y participent sont des gens de bonne volonté et aux intentions honnêtes jusqu’à ce que la preuve du contraire soit faite. Barrer la route à la liberté c’est ouvrir la porte des conflits. Car un peuple longtemps opprimé fini tôt ou tard par se libérer par tous les moyens. Les imposantes gardes prétoriennes des dictateurs n’y peuvent rien. La Roumanie, le L’Indonésie et bien d’autres dictatures sont là pour nous le confirmer. La liberté des citoyens et la démocratie sont les garanties suprêmes de la sécurité d’un chef d’état proprement élu. Il n’y a pas de demi-démocratie, la démocratie est totale ou ne l’est pas. Dans l’histoire de l’humanité, dés qu’une liberté est bafouée les conditions de la contestation et de la révolte commencent à s’établir. L’exécution de l’acte final de soulèvement ne dépend que de la conjoncture historique.
Mue par toutes ces convictions l’UPG Europe est convaincu de la justesse de l’ouverture des échanges en vu de la mise en œuvre des leviers institutionnels pour lutter contre la fraude électorale.
Dans cette optique l’UPG Europe soutient sans réserve l’action du Président Pierre MAMBOUNDOU dont la démarche est en parfaite corrélation avec des questions d’intérêt supérieur de la nation notamment l’amélioration du fonctionnement de nos institutions en vu de parfaire le dispositif électoral, afin que les prochaines élections soient apaisées, fiables, transparentes et démocratiques.
Au delà du dégout et de la déception que cela peut susciter en voyant côte à cote dans une même photo PM et ABO auteur d’un coup d’etat, nous ne pouvons inscrire cette rencontre que dans le sens de la décrispation du climat politique et de la visite de courtoisie entre PM et ABO.
Nous demandons donc aux gabonais, aux partisans du changement, aux combattants de la liberté, aux militants et sympathisants, à tous ceux qui croient en la justesse de ce combat de continuer à garder la confiance et l’espoir qu’ils ont placé sur l’UPG et son leader pierre Mamboundou.
Que Dieu continu à bénir le Gabon
Fait à Bruxelles le 02 octobre 2010
Jean NDOUANIS
Coordinateur Fédéral Europe,
Représentant Europe/Benelux de l’UPG-ACR et de Pierre Mamboundou

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