dimanche 26 décembre 2010

Situation en Côte d'Ivoire, réaction de REAL DEMOCRACY

Le Réseau des africains, européens-Africains et européens pour la liberté et la démocratie, organisation non gouvernementale basée en Belgique, suit avec beaucoup d'attention la situation en Côte d'Ivoire. Cette situation qui prend des dimensions inquiétantes du fait d'une campagne médiatique occidentale sous le couvert d'une "communauté internationale" tendant à opposer les ivoiriens aux ivoiriens pour les pousser à la guerre est inacceptable. Nous rappelons aux uns et aux autres que la démocratie c'est le pouvoir du peuple par le peuple. La liberté de choix est l'essence et la raison d'être de la démocratie, De ce fait inaliénable, nul choix ne doit être imposé par quelques moyens que ce soit au cours d'un scrutin. De même, tous les acteurs du jeu et du débat démocratique sont supposés être de bonne foi et de bonne volonté jusqu'à ce que la preuve du contraire soit établie. Un processus électoral a été entamé en Cöte d'Ivoire sans que les conditions de liberté de choix soient établies dans une partie importante du pays. L'Organisation des Nations Unies a non seulement failli à sa mission qui consistait entre autre à établir les conditions de choix libre et de désarmement des groupes armées a plutôt encourager ceux-ci, violant de fait son statut de faiseur de paix et de troupe impartiale au bénéfice d'un camp. Ainsi son représentant a largement outrepassé son mandat et créer les conditions d'une guerre civile aux conséquences graves pour la sous région.

En effet à la lecture de la déclaration sur la certification des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire. Monsieur CHOI mentionne les cinq critères de certification des élections, à savoir :
l’environnement sécurisé, l’inclusion, l’impartialité des médias d’Etat, la crédibilité de la liste électorale et les résultats transparents et acceptés par tous. Pour ces critères, Monsieur Choï s'estime « globalement » satisfait, en revanche le dernier qui se rapporte précisément à la proclamation des résultats n’est pas sans poser problème.
si l'on s'en tient à ce point, il appelle quelques observations se rapportant :
- à la proclamation des résultats provisoires par la CEI,
- à la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel
- et à votre rôle de Certificateur.

I- S’agissant de la proclamation des résultats provisoires par la CEI, Monsieur Choï est satisfait et retient seul ces résultats comme définitivement acquis.
Or, le fonctionnement de la CEI est émaillé d’un certain nombre d’anomalies parmi lesquelles on ne retiendra que trois :

La première, c’est le blocage de cette institution, qui a été incapable de statuer dans les délais impartis. Monsieur Choï le reconnais lui-même en ces termes : « Malgré mon appel à la CEI pour qu’elle proclame promptement les résultats provisoires du 28 novembre 2010, la CEI a été incapable de le faire sans retard, en raison de divisions internes ».

La deuxième anomalie réside dans le fait que le président de la CEI, sans avoir épuisé la délibération avec les autres membres et donc sans validation des résultats par la Commission centrale dans son ensemble, a pris sur lui de proclamer les résultats provisoires. Il y a là un vice de procédure, voire une incompétence, puisque la décision doit en principe émaner de l’ensemble des membres de la Commission.

La troisième anomalie procède de ce que le Président de la CEI a proclamé les résultats, non pas à son siège et devant la presse nationale et internationale, mais, comme Monsieur Choï le mentionne lui-même, « dans l’après-midi du 2 décembre 2010 à l’Hôtel Golf » devant la presse française. Cependant, il occulte de dire que le Président de la CEI est allé proclamer les résultats au siège de campagne du candidat Alassane Dramane Ouattara. Ce qui n’est autre qu’une irrégularité consistant à la fois dans la rupture de l’égalité des candidats devant l’élection et dans la partialité du Président de la CEI.

Plutôt que de relever cette irrégularité flagrante, Monsieur Choi a préféré la justifier par la présence des forces de l’ordre qui, on ne sait comment, auraient "exacerbé" les "divisions internes" à la CEI.

II- Quant à la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel, Monsieur Choi émet de sérieuses réserves pour ne pas dire des objections déniant, à la juridiction toute intervention dans le processus électoral. Ignorant et déniant en même temps les attributions du Conseil Constitutionnel relatifs aux élections présidentielles, les rapports au contentieux électoral et à la proclamation des résultats.
Premièrement, il revient au juge constitutionnel, conformément à l’article 94 de la Constitution de statuer « sur…les contestations relatives à l’élection du Président de la République… ». Tout candidat qui se sent lésé peut saisir le Conseil Constitutionnel pour qu’il se prononce sur les irrégularités commises dans certaines régions. Cette démarche n'est pas en contradiction avec les critères de certification qui prescrivent que les contestations doivent être faites « de manière pacifique par les voies appropriées ». Celles-ci s’entendent des voies légales et, c’est là une exigence fondamentale de l’Etat de droit.

Pour y parvenir, le contentieux de l’élection présidentielle confère de larges pouvoirs au Conseil Constitutionnel. Parmi ceux-ci, lesquels on ne retiendra que deux. Le premier l’amène à examiner les contestations relatives à l’élection en tenant dûment compte des irrégularités commises et susceptibles d’entacher les résultats. C’est à la juridiction suprême qu’il revient d’apprécier le caractère déterminant ou non de l’irrégularité.

Le second pouvoir, tout aussi important, est celui qui consiste à réformer, éventuellement, les résultats, c'est-à-dire à proclamer élu un candidat autre que celui qui a été implicitement déclaré vainqueur par la CEI. Or Monsieur Choi refuse d’admettre l’existence d’irrégularités de nature à influer sur les résultats des élections. Pour ce faire, le Représentant Spécial, n’hésite pas,à distinguer les observateurs et experts selon qu’ils sont des occidentaux ou des africains. Ils se permet de qualifier ainsi, tout en vous gardant d’en fournir le critère, les premiers de "crédibles" et les seconds, a contrario de non crédible parceque ce sont des noirs, Ce qui est une preuve racisme. il emboîte ainsi le pas à un journaliste français qui, d’un ton méprisant et dédaigneux en parlant des experts et observateurs africains, les qualifie d’« observateurs sortis d’on ne sait où ».

Nous rappelons à tous que ces observateurs qui comprennent même ceux de l’Union Africaine et qui avec force détails révèlent, dans les zones CNO et plus particulièrement au Nord, entre autres l’empêchement à la participation des électeurs au vote, le bourrage des urnes, l’interdiction de présence des représentants LMP aux bureaux de vote, l’intimidation des rebelles armés…, tous faits de nature à impacter les résultats des élections. Il en va de même des violations graves des Droits de l’Homme dont viols et assassinats de ces militants et sympathisants, qui ne semble nullement émouvoir la fameuse' communauté internationale et encore moins le représentant spécial..

La proclamation des résultats définitifs est une étape importante, qui intervient après celle des résultats provisoires et qui épuise la compétence du juge constitutionnel. L’on ne saurait faire l’économie de cette phase, comme vous semblez l’indiquer. Le dernier mot revient au Conseil Constitutionnel et non à la CEI. Il en va ainsi pour au moins deux raisons étroitement liées. La première, c’est que le Conseil est une juridiction et la Commission Electorale Indépendante une simple autorité administrative, fut-elle indépendante. La seconde, c’est que la décision du Conseil Constitutionnel s’impose à celle de la CEI et à toutes les instances, y compris juridictionnelles de l’Etat. Je dois rappeler, à ce stade, qu’elle s’impose également aux instances étrangères en raison de la souveraineté de l’Etat et du caractère objectif de sa personnalité internationale.

Le Conseil Constitutionnel ne saurait donc être une chambre d’enregistrement de la CEI. S’il a validé au premier tour les résultats provisoires, parce que n’ayant pas trouvé à redire, il n’est nullement tenu d’agir ainsi au second tour. Ainsi, un candidat ne saurait être définitivement déclaré admis sans l’avoir été par le Conseil Constitutionnel.

III- S’agissant, enfin, du rôle de Certificateur,

Il semble que ce rôle n'a pas été bien compris par le représentant spécial de l'ONU, cela nous pousse à faire les observations suivantes:

La première, c’est que Monsieur Choi décide de ne s'en tenir qu’aux résultats non consolidés de la CEI, à partir de documents fournis par celle-ci. Il refuse ainsi de reconnaître la décision du Conseil Constitutionnel, la juridiction suprême en Côte d'Ivoire.

C’est là une décision grave qui a pour effet une immixtion dans les affaires intérieures de l’Etat de Côte d’Ivoire. En agissant ainsi il viole l'esprit et la lettre de la résolution S/RES/1765 du Conseil de Sécurité des nations Unies du 16 juillet 2007 réaffirme en son préambule, « son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance …de la Côte d’Ivoire » et rappelle « l’importance des principes…de non-ingérence ».

La seconde observation, c’est le mépris que Monsieur Choi affiche pour les institutions ivoiriennes, comme il l’a déjà fait pour les institutions africaines. Il a décidé souverainement d’arrêter la procédure au stade des résultats provisoires irrégulièrement proclamés par le Président de la CEI et de ne point tenir compte de la phase juridictionnelle, la plus importante de la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel.

A la vérité, Monsieur ne fait que ce qui l'arrange et visible sa mission était tout sauf de favoriser une émergence démocratique en Côte d'Ivoire. Pour le premier tour, il a bien accepté les deux phases de l’élection présidentielle et pour le second tour, il a ignoré la phase juridictionnelle. La raison évoquée, d’ailleurs dans le milieu diplomatique, est tirée de ce que la Commission est indépendante alors que le Conseil Constitutionnel, parce que ses membres sont nommés par le président de la République et le président de l'assemblée nationale, ne le serait pas.

Les africains européens sont surpris par tant de cécité politique quand il s'agit des problèmes de droit en Afrique. Nous tenons à rappeler que dans la plupart des Etats y compris la France le mode de désignation du Conseil Constitutionnel est le même, le pouvoir de nomination étant partagé entre le Président de la République et le Président de l’Assemblée Nationale. Monsieur Choi qui valide les resultats non consolidés de la CEI feint d'ignorer que le CEI est composée de représentants des partis politiques et des Forces nouvelles qui y sont majoritaires. Sur trente deux membres, cinq seulement sont de La Majorité Présidentielle, alors que les vingt sept autres représentent particulièrement le RDR et les Forces Nouvelles.

Monsieur Choi à honteusement outrepassé son mandat de certification, qui ne consistait qu’à vérifier la conformité du processus électoral aux règles qui l’encadrent et d'en rapporter son témoignage aux nations unies. Au lieu de cela, il s' est proclamé censeur et décideur au dessus du Conseil Constitutionnel.

Le réseau euro-africain pour la liberté et la démocratie déplore la partialité dans la mission que l’ONU a assignée à son représentant spécial. En effet depuis son arrivée en Cote d’Ivoire il n’a eu de cesse de prendre partie dans les problèmes qui opposent les différents acteurs politiques. Ainsi, il a oublié son rôle d’arbitre et de conciliateur que sa charge impose. En décidant d’agir, comme il l’a fait, il a bafoué la légalité et a exacerbez les tensions alors que sa mission devrait consister à consolider l’Etat de droit et à renforcer la paix. En tout il a renforcé la méfiance des peuples envers l'ONU, qui au demeurant n'a jamais résolu le moindre problème partout ou elle est passé; mais à plutôt aggravé la souffrance des peuples qu'elle était censé venir aider.

Le réseau euro-africain pour la liberté et la démocratie estime qu'il n'est pas trop tard pour éviter la guerre et les conséquences qui en découleront dans la sous région. Il propose à cet effet que les uns et les autres répondent favorablement à la main tendue du Président Gbagbo pour la mise en place d'une mission internationale d'évaluation du procéssus électorale pour établir la vérité sur ces élections. Celui qui sera désigné réellement vainqueur après le décompte des voix sera reconnu président sans contestation.

"La légalité est la propriété de tous, car elle est le droit de tous. Elle est le sol moral de la patrie" la communauté internationale et en particulier l'ONU et la France devraient s'inspirer de cette réflexion de Lamartine car le légalité constitutionnelle n'est pas à géométrie variable, valable quand elle est en faveur de celui qu'ils soutiennent et non valable quand elle est favorable à l'autre camp.

Le réseau euro-africain pour la liberté et la démocratie tient personnellement pour responsable le représentant spécial de l'ONU, la France qui incite les pays limitrophes a mener une action militaire en Côte d'Ivoire, pour le génocide en préparation en Côte d'Ivoire comme ils l'on fait au Rwanda et seront responsables devant l'histoire des morts et de la souffrance des peuples qui auront à souffrir de l'ostracisme de l'ONU en Côte d'Ivoire..

mardi 19 octobre 2010

Prisons d’Afrique, François Soudan,

publié le 08/02/2010 par Jeune Afrique.
Depuis cinquante ans, Jeune Afrique entretient avec ses lecteurs un lien unique, souvent passionnel et toujours affectif. On nous écrit pour se plaindre ou s’enthousiasmer, féliciter notre travail ou le critiquer, dénoncer une injustice ou rêver à un monde meilleur. Et on nous écrit, parfois, comme on jette une bouteille à la mer. BBY m’a transmis l’autre jour l’un de ces messages de naufragés de la vie, à lui adressé, qui nous laisse à la fois pantois et terriblement impuissants. Il émane d’un condamné à perpétuité de la prison de Kondengui, à Yaoundé, au Cameroun. Celui qui signe « le détenu Sylvestre Ottou, quartier No 8, cellule No 93 » purge depuis un quart de siècle une peine incompressible pour un meurtre commis lors d’une altercation, alors qu’il était encore mineur. Il ne demande rien, seulement qu’on écoute le récit de sa détresse : « Je suis nu, je crève de faim, je n’ai pas d’argent pour motiver un avocat, j’ai perdu presque toute ma famille, je souffre gravement. C’est vrai, j’ai poignardé mon adversaire lors d’une bagarre, mais que votre compréhension m’excuse car je n’avais que 16 ans à l’époque. Je ne sais pas où et par qui Dieu m’ouvrira ses portes. C’est la première fois que j’écris. Dans mon pays, c’est chacun pour soi et tant pis pour les pauvres. » Régulièrement, une sœur religieuse, qui est sans doute la seule personne hors les murs à se souvenir de l’existence de Sylvestre Ottou, lui prête des exemplaires de J.A. « C’est comme ça, écrit-il, que je me suis dit du fond de ma cellule : je vais leur faire connaître mon malheur. Si cette lettre vous parvient, bien sûr. »
Elle nous est parvenue un matin de janvier 2010, postée de Yaoundé par la sœur charitable. Sa publication dans nos colonnes incitera-t-elle la justice camerounaise à rouvrir le dossier de cet homme de 40 ans, emprisonné à vie alors qu’il était à peine sorti de l’enfance ? Puisqu’un État de droit se juge aussi sur sa capacité à corriger ses erreurs et à gérer ses lieux d’enfermement, ce test-là en vaut bien un autre. Dans ces concentrés de misère humaine que sont les prisons d’Afrique, les exclus du système judiciaire oubliés à perpétuité au fond d’un cul de basse-fosse sont légion. Réhabilitation, réinsertion, libération conditionnelle… connais pas. Quel Soljenitsyne africain décrira un jour cet archipel des goulags tropicaux, pour qu’enfin cela change ?

LES CRIMES LES PLUS ABOMINABLES DE LA FRANCE

Source : Claude WAUTHIER : "quatre présidents et l’Afrique", seuil, avril 1995

Les rapports entre la France, pays de la Révolution du 14 Juillet 1789, laquelle s’est traduite notamment par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le 26 Août 1789, et ses "anciennes" colonies, de la période de l’empire à celle actuelle, des Etats Postcoloniaux demeure marquée par des exactions dont le rappel est essentiel afin que nul n’oublie, cette évocation des tueries et autres atteintes graves aux droits de la personne humaine perpétrés par un pays qui se prétend patrie de la liberté, de l’égalité et de la fraternité est une dénonciation du demi de justice dont souffrent aujourd’hui encore, les victimes.
Cette commémoration est nécessaire dans la mesure où l’Afrique endure aujourd’hui encore les conséquences de ces actes odieux, lesquels constituent en fait des indicateurs des motivations réelles de la colonisation, tragédie qui se situe dans la logique de la traite négrière dont selon le philosophe SINDJOUN POKAM, "les effets psychologiques, démographiques, économiques, culturels, politiques pèsent encore lourdement sur notre destin" Impact tribune n° 15, p.9.
Nous commencerons notre macabre évocation à partir de 1944, au sortit de la seconde guerre mondiale.
On aurait pu croire que la France, meurtrie par l’occupation allemande et qui n’en avait été libérée que grâce à l’intervention des autres pays dits alliés appuyés par les anciens combattants ferait un effort pour se réconcilier avec sa devise.
C’était compter sans le racisme viscéral des dirigeant français, sans l’adhésion de la France officielle à la thèse de GOBINEAU et de Gaétan DELAUNAY, lesquels prônent l’infériorité ontologique de l’homme noir. A peine libérée donc, la France fonce sur l’Afrique : elle entend y laver l’humiliation que lui a fait subir le 3ème Reich.
1- LES MASSACRES DU CAMP DE THIAROYE, SENEGAL, DECEMBRE 1944
Répression brutale et féroce d’une mutinerie de soldats noirs appelés péjorativement "tirailleurs sénégalais", qui réclamaient des arriérées de soldes, ils manifestaient sans armes, bilan, trois cents quatre-vingt "mutins" froidement abattus.
Voilà comment ont été récompensés ceux-là qui ont eu une contribution décisive à la libération de la France. Selon le cinéaste Sénégalais,SEMBÈNE Ousmane qui a tourné un film sur ce drame en 1988, cité par l’hebdomadaire Jeune Afrique n° 1936, du 17 au 23 F2vrier 1998, p.38, Paris "a exercé de fortes pressions sur les acteurs français pour les dissuader de jouer dans le film. Le plateau a même été survolé par des avions de la base française de Dakar".
2- SETIF, ALGERIE, MAI 1945
La police ouvre le feu sur des manifestants algériens qui réclamaient l’indépendance de l’Algérie et la libération de MESSALI Hadj, chef du Parti Populaire Algérien (PPA) arbitrairement déporté à Brazzaville quelques semaines plus tôt, bilan : plusieurs milliers d’algériens abattus
3- MADAGASCAR, DE MARS 1947 EN DECEMBRE 1948
Une brutale répression des manifestations organisées par les malgaches en quête de liberté fait selon le Gouverneur CHÉVIGNÉ en poste dans l’Ile à cette période-là 80 000 morts, avec à la clé des villages saccagés et incendiés
4- ALGERIE, DE 1954 EN 1962
L’insurrection algérienne, sous la conduite du Front de Libération Nationale (FLN) débute en 1954 ; c’est le prétexte que cherchaient les occupants français pour intensifier les actes de répression et les exactions.
Le Gouvernement du socialiste Guy MOLLET donne à cette occasion dans du piratage aérien : en effet, un avion transportant à son bord les chefs du FLN Ahmed Ben BELLA, Aït Ahmed de Mohamed BOUDIAF qui allait du Caire où le mouvement nationaliste algérien bénéficiait du soutien de NASSER, à Tunis est détourné par l’aviation française sur Alger.
C’est seulement après avoir massacré des centaines de milliers de personnes (un million selon certaines estimations) que la France a consenti de mauvaise grâce à laisser libre le peuple algérien.
Le général DE GAULLE déclarait en novembre 1960 à l’Echo d’Oran : "Nous en avons déjà tué 200 000, nous en tuons encore 500 par semaine." L’on se demande dans ces conditions quel est le barbare qui a besoin d’être civilisé ?
4- LA RATONNADE, PARIS 1961
17 Octobre 1961 : à l’Appel de la Fédération FLN de France des milliers d’algériens ont convergé vers le Centre de Paris pour réclamer l’indépendance de leur pays.
Selon René REMOND, notre siècle 1918-1968, Paris, Fayard, "la soirée est tragique : des dizaines, peut-être des centaines d’algériens sont tués, jetés dans la Seine, où l’on repêche leurs corps. Le bilan officiel fait état de 11538 arrestations, mais reste discret sur les atrocités de cette soirée."
Le sinistre Maurice PAPON, alors préfet de police de paris a déclaré à télévision française en 1993, selon libération n’avoir "aucun remords, aucun signe d’angoisse ; il a regretté son incapacité à n’avoir pu, en quelque sorte, maintenir l’ordre."
Son directeur de cabinet avait pourtant confirmé à l’historien Michel WINOCK que "la seine charriait de plus en plus de cadavres … noyés par balle." Le responsable de cette bévue monumentale, qui relève du terrorisme d’état, sera récompensé par un portefeuille ministériel sous la présidence de Valéry GISCARD d’ESTAING.
6- BIZERTE, 1961
Bizerte était une base navale où étaient installées les troupes françaises ; conduites par l’Amiral AMMAN, celles–ci répriment durement une attaque des forces tunisiennes, massacrant 700 soldats ; "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire."
7- MASSACRES AU CAMEROUN, 1945-1971
Septembre 1945 : la grosse manipulation ; le colonat regroupé dans l’Association des Colons du Cameroun (ASCOCAM) suscite des manifestations, qu’il attribue aux syndiqués. Ceux-ci s’étaient pourtant prononcés contre la grève que voulaient organiser des employés non syndiqués des chemins de fer.
Mais les colons français cherchaient déjà, conformément aux résolutions prises à l’issue des états généraux de la colonisation tenus au début du même mois à Douala, des prétextes pour tuer dans l’œuf le mouvement syndical naissant et non moins dynamique ; c’est ainsi qu’armés de revolvers, de fusils et de mitraillettes, et montés sur des voitures, les provocateurs ont mené pendant deux jours des opérations de ratissage au cours desquelles ils ont fait d’odieux cartons sur tous les noirs qu’ils croisaient. Les "forces de l’ordre" ont laissé faire.
Des pilotes français de l’Escadrille Bétune qui stationnait alors à Douala, sont montés dans leurs appareils et ont commencé à mitrailler les gens dans les rues. Le bilan de ce septembre noir se chiffre à plusieurs centaines de morts, côté manifestants.
Aucun colon n’a jamais été inquiété pour sa participation à ces massacres-là. Seul Etienne LA LAURIE promoteur avec notamment Maurice SOULIER et Gaston DONNAT du mouvement syndical et du mouvement nationaliste au Cameroun, a été jugé ; il avait dû abattre, en état de légitime défense, l’un de ces colons enragés qui était venu chez lui, armé, dans l’intention de lui "faire la peau."
Mai 1955 : Roland PRÉ envoyé pour casser le mouvement nationaliste dont le porte flambeau était l’union des populations du Cameroun (UPC), se livre à d’horribles crimes avant de prononcer, en juillet de la même année la dissolution du parti nationaliste. Ce qui a poussé ce dernier au maquis.
La chasse aux "maquisards" a donné lieu aux déplacements massifs des populations arbitrairement éloignés de leurs villages détruits par la troupe et regroupés dans les camps de concentration appelés pudiquement "zone de pacification" ; le colonel LAM BERTON et M. Pierre MESSMER en savent quelque chose.
C’est au cours de ces opérations qu’est assassiné le 13 septembre 1958 Ruben UM NYOBE le "mpodol", chef historique du mouvement nationaliste au Cameroun. En pays Bamiléké, au début de 1960, Michel DEBRÉ, Premier ministre français, qui a décidé d’entreprendre une véritable reconquête confie au général BRIAND le "viking" qui s’était taillé une triste réputation en Indochine, cette opération.
Ce dernier est placé à la tête d’une armée comprenant cinq bataillons, un escadron blindé et escadron de chasseurs bombardiers, pas moins. Que pouvaient Martin SINGAP, chef de l’armée de libération national Kamerunaise (ALNK) et ses hommes armés de sagaies ? Bilan de la boucherie : 400.000 morts des villages rasés au napalm ; ce n’est pas le pilote d’hélicoptère MAX BARDET qui nous démentira.
Le traumatisme psychologique causé par ce carnage se ressent aujourd’hui encore, et n’a pas fini de causer des ravages. Le Cameroun avait pourtant accédé à la souveraineté internationale le 1er janvier 1960.
8- ASSASSINATS DES NATIONALISTES
Le sergent André GRENARD, plus connu sous le nom d’André MATSOUA, inculqué d’intelligence avec l’ennemi, est arrêté alors qu’il était hospitalisé à Paris, transféré au Congo ou il est condamné en 1941 aux travaux forcés à perpétuités.
Le commandant de LARMINAT, Gouverneur Gaulliste du Congo le laisse mourir en prison en avril 1942. On lui reprochait d’avoir été un des premiers Africains à revendiquer pour ses compatriotes la voix au chapitre dans la gestion de l’empire.
Félix MOUNIÉ successeur de Ruben UM NYOBÉ à la tête de l’UPC a été empoisonné au thallium à Genève, le 15 octobre 1960, par William BECHTEL, un agent des services secrets français, le Service de Documentation Extérieur et de Contre-Espionnage (SDECE).
Félix MOUNIÉ meurt le 3 novembre 1960 dans un hôpital genevois. Jacques FOCCART, le commanditaire de ce crime crapuleux a dit ne pas regretter cet acte ignominieux.
Mehdi Ben BARKA, assassiné à la fin d’octobre 1965 dans une villa de la région parisienne, était l’un des opposants marocains de gauche les plus notoires. Cette affaire dans laquelle fut impliquée le service de Documentation Extérieur et de Contre-Espionnage (SDECE) n’a jamais été éclaircie, en dépit des demandes répétées de la famille de la victime.
C’est un officier français qui a donné le coût de grâce (acte ô combien symbolique !) au nationaliste camerounais Ernest OUANDIÉ condamné au terme d’une parodie de procès en 1971,alors que l’on prétendait déjà le Cameroun "indépendant".
Le Dr. OUTEL BONO, assassiné à paris le 26 août 1973 par les agents de la SDECE, était l’un des opposants tchadiens les plus en vue, et dont l’envergure faisait apparemment ombrage au président TOMBALBAYE.
9- IMPLICATION FRANCAISES DANS LES GUERRES CIVILES ET LES COUPS D’ETAT
Pourquoi la France s’est –elle cru obligé d’intervenir dans les affaires intérieures des Etats Africains ? le sociologue suisse Jean ZIEGLERnous répond quand il déclare : "le gouvernement français a partout remis le pouvoir à des groupements, partis ou clans d’hommes formés, financés, conseillés et mis en place par lui-même. Dans aucun des états francophones nés de l’ancien Empire, à l’exception du Cameroun, le pouvoir colonial ou ses satrapes locaux n’ont eu à affronter un mouvement de libération nationale armé. La plupart du temps, le transfert de souveraineté a relevé de l’acte régalien, de la gracieuseté de la faveur que le maître accorde aux anciens esclaves" vive le pouvoir ! ou les délices de la raison d’Etat, paris, Seuil, 1985.
La France s’est tristement distinguée par sa participation active aux actes antidémocratiques, violant sans vergogne la souveraineté des états qu’elle-même disait indépendants.
L’effroyable guerre du Biafra menée par le pion ODUMEGWU OJUKWU commence en mai 1967 par la proclamation de l’indépendance de la"république du Biafra" ; la France soutien cette tentative finalement avortée de division et de déstabilisation du Nigéria. Les avions de la croix-rouge transportaient non pas le matériel nécessaire à l’assistance humanitaire, mais des armes destinés aux sécessionnistes.
Dans un accord signé entre la banque Rotschild et OJUKWU, le Biafra cédait à l’établissement français les droits exclusifs d’exploration et d’extraction du pétrole, de l’or, de la colombite, de l’étain, de l’uranium et du charbon.
L’on avait retrouvé durant l’été 1960 la France soutenant les sécessionnistes Katangais menés par Moise TSCHOMBÉ. Le pillage des immenses richesses du Congo–Léopoldville était impossible avec un Patrice LUMUMBA à sa tête.
Il fallait donc lui rendre la vie dure avec les sécessionnistes du Katanga. Ce pays qui s’était déjà opposé à l’établissement des exécutifs fédéraux respectivement à Brazzaville pour l’Afrique Equatoriale Française (AEF) et à Dakar pour l’Afrique Occidentale Française (AOF) était encore dans les manœuvres de déstabilisation des nouveaux états.
La France, pays de l’Occident chrétien est présente également au soudan aux côtés du régime islamiste fondamentaliste, "esclavagiste, totalitaire et agressif" de Khartoum selon l’universitaire Marc LAUVERGENE, dans une interview à chronique d’Amnesty International, n° 148, p.9, et cela contre les rebelles sudiste et chrétiens.
Le renversement et l’assassinat, en janvier 1963, du premier président de la République du Togo, SYLANUS OLYMPIO, ce dernier s’était réfugié, après l’attaque de sa résidence pendant la nuit par les putschistes dans une voiture garée au parking de l’ambassade des Etats-Unis au Togo, laquelle jouxtait le palais présidentiel.
Au petit matin, il y avait été découvert par l’ambassadeur américain Gaston POULLADA. Ce dernier a appelé innocemment son homologue français, Louis MAZOYER qui a refilé sans tarder l’information à EYADÉMA et ses Vicaires. On connaît la suite.
Le Président a été lâchement assassiné, remplacé dans un premier temps par un pion, vite remplacé à son tour par M. EYADÉMA, le véritable homme de Jacques FOCCART.
Le 18 M février, 1964, La France vole au secours de Léon M’BA déposé par des officiers progressistes de l’armée gabonaise. Il est réinstallé au pouvoir par des commandos de parachutes français spécialement dépêchés pour cette sale besogne.
C’est à cause de la France que M. Joseph MOBUTU de triste mémoire, cette véritable calamité qui a causé tans de ravages, est resté si longtemps au pouvoir au Zaïre ; en effet, les troupes françaises ont eu à y intervenir en mars 1977 et en mai 1978 contre les gendarmes katangais.
En janvier 1977 au Bénin, une tentative de coup d’état, menée par des mercenaires conduits par le tristement célèbre "corsaire de la République Française", Bob DENARD, échoue.
C’est par l’opération dite Barracuda que la France installe, le 21 septembre 1979 une marionnette appelée David DACKO au pouvoir à Bangui, en remplacement de l’empereur BOKASSA, devenu encombrant et surtout embarrassant avec ses histoires de diamants offerts à son "cher parent".
La fameuse "opération turquoise" organisée en 1994 au Rwanda et qui avait été présentée comme intervention humanitaire était en réalité en prétexte pour tenter de sauver le régime tribaliste et intolérant de Bujumbura. Les milices tribales Hutu ont pu s’adonner allègrement à leur macabre besogne, bilan : 500 000 morts.
10- SOUTIEN AU PAYS DE L’APARTHEID
La France, pays de René CASSIN, prix Nobel de la paix 1968, rédacteur de la Déclaration Universelle des droits de l’homme n’a pas ménagé son appui aux régimes racistes de John Balthazar VOSTER et de Pieter BOTHA.
C’est en effet grâce notamment à la France et aux autres pays occidentaux que ce pays a pu acquérir l’arme nucléaire et la puissance militaire, qui ont nourri les répugnantes guerres d’Angola et du Mozambique et ont permis à ce pays de mener pendant si longtemps la sordide politique d’apartheid.
11- LE GENERAL DE GAULLE PLUS FUTE QUE RAYMOND CARTIER
Quels sont les véritables objectifs de la coopération ? La réponse à cette question se trouve sans doute dans les fameux rapports JEANNENEY et GORSE, jamais rendus publics.
Ces rapports avaient été commandés respectivement en 1963 et en 1970 au vu des critiques virulentes suscitées par les relations ambiguës entre la France et ses anciennes colonies.
Selon l’économiste Tibor MENDE dans son ouvrage De l’aide à la recolonisation "Les leçons d’un échec", Paris, seuil, 1972,"pratiquement toute l’aide de la France à l’Afrique lui revient sous forme de transferts ou de commandes".
Le journaliste Gilbert COMTE affirmait lui en novembre 1973 après avoir dressé un tableau sombre de la coopération que le général DE GAULLE avait été plus rusé que le journaliste de Paris Match Raymond CARTIER qui préconisait en 1956 un abandon pur et simple des anciennes colonies, lesquelles coûtaient selon lui très cher à la France. Son slogan devenu célèbre était "la Corrèse avant le Zambèse".
Pour Gilbert COMTE, "sous un libéralisme de façade, le général DE GAULLE essayait de défendre les intérêts nationaux au meilleur tarif possible. Il ne pouvait naturellement pas expliquer son programme à la face du monde sans produire quelque scandale. Il l’enveloppa donc dans ce vocabulaire généreux mis à la mode par l’anticolonialisme triomphant de l’époque, et donna aux thèses popularisées par Paris Match la plus intelligente application qu’elles pouvaient recevoir".
12- LA FRANÇAFRIQUE
La Françafrique désigne une nébuleuse d’acteurs économique, politiques et militaires, en France et en Afrique, organisée en réseau et en lobbies, et polarisée sur l’accaparement de deux rentes ; les matières premiers et "l’aide publique au développement " (APD) selon les associations AGIR ICI et SURVIE dans "Dossiers noirs de la politique africaine de la France n° 7" : France –Cameroun ; croisement dangereux ! L’Harmattan, 1996, p.8.
L’on y lit plus loin que "la logique de cette ponction est d’interdire l’initiative hors du cercle des initiés. Le système dégradant, se recycle dans la criminalisation. Il est naturellement hostile à la démocratie."
Parmi les acteurs les plus notoires d cette nébuleuse, on peut citer Jacques FOCCART, la multinationale du pétrole ELF, le SDECE qui a maintenu sa politique interventionniste en devenant la DGSE, d’éminentes personnalités appartenant aussi bien à la droite qu’à la gauche de l’échiquier politique français telles que Jacques CHIRAC, François MITTERAND père et fils, Charles PASQUA père et fils, j’en passe et des meilleurs.
JACQUES CHIRAC CONTRE LA DEMOCRATIE PLURALISTE EN AFRIQUE NOIRE
Le président Français, devant qui la négraille se trémousse frénétiquement en s’imaginant lui faire plaisir à l’occasion de ses voyages sur le continent africain , est celui-là même qui a pris position publiquement, et cela plutôt deux fois qu’une contre l’instauration de la démocratie pluraliste en Afrique noire.
La première fois c’était lors d’une visite à Dakar en 1987 alors qu’il était premier ministre. L’hebdomadaire Jeune Afrique qui rapportait ses propos en fin mai 1987 nous apprend que ses préférences allaient vers "le parti unique multitendanciel", notion brumeuse, atypique et bâtarde, tout juste bonne pour les attardés ataviques que nous sommes.
La deuxième fois, c’était en 1990 à Abidjan où il était allé à une réunion d’un machin appelé Association des maires francophones. Pour lui en effet le multipartisme est "une sorte de luxe que les pays en développement n’ont pas les moyens de s’offrir."
Nous voudrions rappeler à M. Jacques CHIRAC que les régimes dictatoriaux, prédateurs et corrompus restent au pouvoir à cause du soutien inconditionnel que leur apporte la France, et cela, au grand dam de nos peuples qui n’avaient par ailleurs jamais demandé à personne de venir les colonies.
Car il fait le relever, c’est cette notion d’Etat comme mode d’organisation sociale qui, dévoyée a été transformée par des personnes sans foi ni loi en instrument de coercition, de brigandages et d’exploitation. Quelles garanties les civilisateurs avaient-ils prévu contre de telles dérives, en l’absence de démocratie ?
Les visites officielles des présidents français sont les occasions de célébrer l’excellence des relations entre "généreuse et bienveillante" France et les pays visités.
Seulement l’on oublie volontairement et trop facilement le phénomène de criminalisation de l’Etat dont a parlé Jean François BAYART en juin 1995 dans un rapport pour le Centre d’analyse et de prévision du Ministère des Affaires étrangères, qui se traduit par "le dédoublement des systèmes sociaux africains entre « pays légal », interlocuteur unique des institutions multilatérales et des Etats occidentaux, et le « pays réel »… ".
13- LA COOPERATION FRANÇAISE : AVATAR RAFINE ET MODERNE DE LA TRAITE NEGRIERE TRANSATLANTIQUE
De la traite négrière jusqu’à la coopération, en passant par l’esclavage régi par le Code noir, la colonisation marquée par le Code de l’indigénat et le travail forcé, il se dégage une constante :
L’exploitation et la déshumanisation de l’homme noir par la France.
Aimé CÉSAIRE, cité par Abel EYINGA, démocratie de Yaoundé, Syndicalisme d’abord, 1944-1946, l’Harmattan, 1985, pp 31.32, déclare : "je dis que de la colonisation à la civilisation, il y a une infinie… je vois partout où il y a face à face, colonisateurs et colonisés, la force, la brutalité, la cruauté, le sadisme, le heurt et en parodie de formation culturelle, la formation hâtive de quelques milliers de fonctionnaires subalternes, de boys, d’artisans, d’employés de commerce et d’interprètes nécessaires à la bonne marche des affaires.
Entre colonisateurs et colonisé, il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la police, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, les élites décérébrées, des masses avilies. Aucun contact humains, mais des rapports qui transforment l’homme colonisé en pion, en adjudant, en garde chiourme, en chicote et l’homme indigène en instrument de production à mon tour de poser une équation : Colonisation – Chosification".
14- DENI DE JUSTICE
La traite négrière a déjà été reconnue comme crime contre l’humanité. A quand l ‘érection de la colonisation et de la coopération française à ce rang peu enviable avec dédommagement subséquent des victimes et leurs descendants ?
L’Afrique a-t-elle vraiment besoin de la coopération telle que la lui impose la France ? Le bilan de quarante années de cette coopération-là autorise tout esprit lucide et objectif à répondre par la négative.
En effet les "anciennes" colonies françaises sont les parties du monde les plus durement touchées par la pauvreté, la maladie et l’ignorance. Ce sont en outre les régions les plus endettées, sans que l’on puisse dire pour ce qui est du Cameroun ou du Congo Brazzaville par exemple à quoi on servi les sommes colossales empruntées. Elles sont encore dirigées par des régimes autocratiques, répressifs et intolérants, soutenus par la métropole.
Le changement de la politique africaine de la France, clamé par le Gouvernement socialiste de Lionel JOSPIN et par Nicolas SARKOZY lors de sa campagne électorale est une reconnaissance implicite des abus et des méfaits commis.
Cela ne peut que susciter scepticisme et méfiance lorsqu’on sait que les changements de majorité qu’a connus ce pays n’ont rien apporté de positif dans ce domaine.

vendredi 8 octobre 2010

Communiqué de l'UPG ACR EUROPE

La coordination de l’UPG Europe (UPG FEDERATION EUROPE basée à Bruxelles (Belgique, Pays-bas, Luxembourg, France, Allemagne, Italie, Suisse) s’est réuni au siège habituel à Bruxelles le 02 octobre 2010 aux fins d’examiner les différentes réactions consécutives à la rencontre à paris, le 27 septembre 2010, entre Monsieur Ali BONGO ONDIMBA et le Président de l’Union du Peuple Gabonais, Pierre MAMBOUNDOU,
Certains membres de la communauté gabonaise de l’étranger ont marqué un profond désaccord avec cette rencontre, allant même et de façon excessive, qualifier cet acte de Pierre Mamboundou de trahison.
D’abord, la coordination tient à remercier les membres de cette communauté pour le soutien qu’ils ne cessent d’apporter à PM et à l’opposition gabonaise pour insuffler un véritable changement au Gabon.
Ensuite la coordination estime que ces réactions, au demeurant diverses et variées, voire tendancieuses chez certains compatriotes, sont plus le fait de l’émotion suscitée par cette rencontre qu’une opposition structurelle. Cela prouve le niveau de confiance, d’espoir et d’espérance placé entre les mains du leader de l’UPG par les gabonais en général et par la diaspora gabonaise en particulier. Que ceux-ci trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance et nous pouvons leur assurer que leur confiance ne sera jamais trahi et nous les mettons, cependant, en garde contre les va-t-en-guerres qui confondent échange et trahison entre les fils d’un même pays.
Par ailleurs, La coordination de l’UPG Europe tient à rappeler à tous que le Gabon a connu en 20 ans 4 coups d’Etats électoraux et de nombreux tripatouillages aux élections locales et législatives de la part de la famille Bongo et de sa boite de résonnance le PDG. Usurpant chaque fois des résultats qui leur étaient défavorables, la famille Bongo et le PDG se sont toujours imposés au peuple gabonais constituant ainsi la cause de la souffrance et la misère des gabonais.
A l’instar des autres pays (Géorgie, Ukraine, etc) ou la révolte population a conduit à la prise effective du pouvoir par le peuple, aucun pays africain (hormis de Madagascar qui a eu un support de l’armée et des réseaux françafricains) n’a réussi jusqu’à lors à arracher aux dictatures françafricaines soutenues par une certaine France une victoire gagnée aux urnes. Le Gabon qui a suivi la RDC et le TOGO dans les successions filiales de pouvoir, ne fait pas exception. Pire quand certains compatriotes désarmés ont eu le courage de mener une lutte frontale contre une armée prétorienne armée jusqu’aux dents, les leaders qui étaient sensés être la tête des mouvements se sont cachés dans leurs terriers à l’abri des projectiles d’une armée de soudards. Le mouvement de contestation de l’élection de Monsieur Ali Bongo est mort de sa belle mort, car AUCUN parti de l’opposition n’a daigné le poursuivre en organisant la contestation et en coordonnant les manifestations. Ali Bongo a, au vu et au su de tous, installé progressivement son pouvoir. Bien que nous ne le reconnaissions pas comme président élu du peuple gabonais, aujourd’hui au forcing, il a la reconnaissance internationale, car par principe celle-ci reconnait les états et non les régimes et comme il est à la tête de l’état gabonais, il est reconnu comme tel. Ali Bongo a pris le pouvoir par la force à la suite d’élections truquées validées par une cour constitutionnelle dirigée par sa belle mère. Depuis, plus personne ne conteste son pouvoir, il y a comme une reconnaissance de fait, car personne ne trouve plus aucune voie de recours pour contester le pouvoir d’ABO. Tous ceux-là qui se prévalent d’une sorte de virginité politique retrouvée après un bain de jouvence dans l’opposition se surprennent à ne pas reconnaitre leur nouveau maitre fils de leur ancien maitre pour des raisons purement personnelles et non pour l’intérêt supérieur de la nation. Les gabonais savent que l’opposition au régime de ces néo-leaders, à y regarder de près, ont tous, en tout cas pour la plus part comme origine des problèmes personnels avec le clan Bongo et non des problèmes politiques ou économiques. Dans tous les cas ils ont été dans ce système criminel intégré qu’est le régime BONGO qu’ils ont cogéré comme des prédateurs et de charognard sans vergogne. D’ailleurs ils s’enorgueillissent et n’ont jamais dénoncé ou même regretté leur passé criminel dans le système, certains s’en vantant d’être le fils de …, le beau-fils de …, le beau-père, et même le frère de la « famille régnante». Sitôt ces problèmes résolus, ont les a vus devenir des chantres actifs du Bongoisme. Mues par l’enrichissement personnel certains, anciens opposants, puis chantres acharnés du bongoisme, puis de nouveau, opposants, Mba Obame, Mba Abessolo, Myboto, et beaucoup d’autres, n’ont certes pas inauguré l’infamie de la politique de « l’entrisme » et du « ventre», mais ils l’ont habillé d’oripeaux sales qui ont fait dégouter la politique à la majorité des gabonais et saper l’intégrité d’une opposition véritable. Cette situation a généré des comportements de repli identitaire que l’on a vu aux dernières élections présidentielles ou l’homme à abattre n’était pas Ali Bongo Ondimba mais Pierre Mamboundou, car il représentait dans le microcosme politique gabonais la seule autorité politique dont l’intégrité morale n’est mis en doute par personne du fait de n’avoir jamais été à la soupe populaire du bongoisme. Pierre Mamboundou est le leader naturel du peuple gabonais depuis plus de 20 ans, il a gagné la confiance du peuple gabonais et bien plus, sa victoire aux trois dernières élections présidentielles ne fait l’ombre d’aucun doute. L’aveu d’André Mba Obame, ancien Ministre de l’intérieur du régime Bongo et organisateur par excellence de la fraude électorale, le confirme (Le PDG n’a jamais gagné une élection).
Pour l’UPG Europe, quel sens faut-il donner à cette rencontre
En rappel, Pierre Mamboundou a sacrifié 21 ans de sa vie, sa famille, sa carrière pour le Gabon. Il a connu l’humiliation de l’exile et la trahison, des condamnations, des procès iniques. Sa vie a été en maintes reprises menacées. Il n’a jamais renoncé à ses convictions pour se contenter des strapontins ministériels que lui proposait le dictateur Omar Bongo. Il a renoncé à une confrontation populaire contre une armée qui ne connait qu’une seule forme de lutte, le massacre, pour préserver, la vie des innocents en acceptant une fois de plus de perdre la possibilité de diriger le Gabon. Mais diriger un pays qui serait devenu un champ de ruine et de cadavres n’est pas dans les objectifs de l’UPG.
On doit l’avouer cette forme de sagesse peut être interprétée comme une faiblesse, mais il n’en est rien. Comme dit l’adage d’une sagesse Punu « le serpent n’a pas d’épaules, pourtant s’il te demande la gibecière, donne la lui ». On peut tirer la leçon suivante de cet adage : soit le serpent avale la gibecière avec son contenu et prend le risque de s’étouffer et de mourir car celle-ci est trop grosse, soit il l’abandonne car il n’a pas d’épaule pour la porter. Monsieur Ali Bongo est devant ce choix. Il a fait tué des citoyens gabonais pour accéder au pouvoir mais il s’est rendu compte qu’il ne peut pas tuer tous les gabonais, quoi qu’il fasse le peuple ne l’accepte pas alors il a fini par se résigner, il est et a le pouvoir, qu’en fait-il ? Un an après, les résultats promis se font attendre. Il est donc incapable de porter la « gibecière», ni de l’avaler entièrement alors il retourne chez celui qui la lui a donné pour lui demander conseil. Doit-on prendre cela comme une trahison? Qui a trahi qui alors ? Ali Bongo qui a trahi son camp ? Assurément, car il n’aura pas trouvé dans celui-ci des personnes d’une certaine sagesse pour insuffler des conseils de gouvernance suffisamment tangibles pour l’éviter d’aller consulter l’adversaire. Pierre Mamboundou aurait-il trahi son camp et ses partisans, non, Ali Bongo est un adversaire politique et non un ennemi. C’est un gabonais qui a voulu s’entretenir avec un autre gabonais qui représente une part importante de l’électorat gabonais sur les questions d’intérêt supérieur de la nation. Pourquoi doit-on toujours croire que les intérêts propres ou partisans doivent prévaloir sur les intérêts supérieurs de la nation?
Il y a un blocage et une crispation politique issue de l’élection contestée du 30 août 2009. Les gabonais ne se parlent plus. Cette situation ne favorise ni l’opposition ni le peuple gabonais, mais conforte assurément Ali Bongo et son camp. Il faut décrisper la situation pour établir les conditions d’une discussion franche pour établir des nouvelles règles électorales entre gabonais. Si pour certains la prise de pouvoir doit justifier la guerre et toutes les souffrances et calamités possibles et imaginables au peuple gabonais, pour Pierre Mamboundou et l’UPG aucune mort ne saurait justifier une prise de pouvoir. Les échanges entre personnalités et la négociation politique peuvent nous faire l’économie d’une guerre civile qui n’est à souhaiter à aucun pays.
Le pouvoir appartient au peuple et seul celui-ci le délègue à un de ses membres par la voie des urnes. Toute autre prise de pouvoir est une usurpation de pouvoir. L’UPG s’inscrit dans la logique d’une prise de pouvoir démocratique en mettant en place des leviers institutionnels qui visent à rendre nulle toute tentative de fraude ou de prise de pouvoir par la force ou par de coups d’états constitutionnels comme c’est le cas de ces deux dernières décennies. Bien sur, nous n’avons pas la naïveté de croire que la dictature presque demi séculaire de la famille Bongo va l’accepter facilement, mais notre responsabilité est de l’amener à croire qu’ils ne détiennent pas la science infuse et que 50 années d’échecs d’un système érigées en système d’échecs, les gabonais n’en veulent plus et qu’ils doivent accepter les règles démocratiques et partir sans conditions dans la paix.
Pour toutes ces personnes qui voient la paille dans l’œil de Pierre Mamboundou en oubliant la poutre plantée sur leur nez, il est facile de vite prendre la rencontre du 27 septembre 2010 entre PM et ABO comme une nouvelle compromission de l’opposition gabonaise. Vingt années d’opposition à OBO et de refus de compromissions de PM n’ont pas réussi à convaincre ces compatriotes de l’intégrité morale et politique de Pierre Mamboundou. Bien que certains de ses membres sont parti à la soupe populaire du pouvoir Bongo-PDG Nous pouvons vous assurer que l’UPG n’a jamais répondu à l’appel du ventre et cela ne nous intéresse pas. Si l’intérêt supérieur de la nation nous y oblige un jour, nous irons avec un mandat clair, des objectifs clairs, un programme de gouvernement sans équivoque en gardant notre indépendance et nos convictions. Cela sera connu de tous, et ne se fera pas nuitamment en rasant les murs du palais du bord de mer comme le font certain. Cela ne sera en aucun cas un asservissement, un assujettissement, une compromission ou une collaboration au détriment du peuple gabonais, mais pour des actions tangibles et souverains au bénéfice de l’ensemble des gabonais d’abord.
Une rumeur de la mort de PM a fait des choux gras pendant prés de cinq mois. Malgré les démenties officiels des membres de l’UPG, cette rumeur a persisté, nourri par une presse aux ordres qui voyait en cette mort du pain béni. Aujourd’hui, c’est le filon de la trahison qui est exploité du fait d’une rencontre entre deux personnalités de premier plan au Gabon, qu’on le veuille ou non. L’UPG qui’ a l’habitude de ce genre d’attaques ne s’aurait être ébranlé par tant de forfaiture et appelle les gabonais de la diaspora à plus de vigilance.
Nous restons toutefois convaincus que La liberté, et donc la liberté de choix, est l’essence même, la force et la raison d’être de la démocratie. Cette dernière se fonde sur la conviction que, dans une libre compétition, la vérité vaincra, et que munis de cette vérité, les citoyens sont les meilleurs arbitres de l’intérêt public. Le bon fonctionnement de la démocratie dépend donc de l’expression critique et de l’affrontement continuel des idées, de la tolérance de tout point de vue, quelques impopulaires, absurdes ou extrémistes qu’ils puissent paraître. Le débat démocratique dépend à son tour de la circulation des idées, des informations et des opinions de toute origine, et de la présomption que jusqu’à preuve du contraire, tous ceux qui y participent sont des gens de bonne volonté et aux intentions honnêtes jusqu’à ce que la preuve du contraire soit faite. Barrer la route à la liberté c’est ouvrir la porte des conflits. Car un peuple longtemps opprimé fini tôt ou tard par se libérer par tous les moyens. Les imposantes gardes prétoriennes des dictateurs n’y peuvent rien. La Roumanie, le L’Indonésie et bien d’autres dictatures sont là pour nous le confirmer. La liberté des citoyens et la démocratie sont les garanties suprêmes de la sécurité d’un chef d’état proprement élu. Il n’y a pas de demi-démocratie, la démocratie est totale ou ne l’est pas. Dans l’histoire de l’humanité, dés qu’une liberté est bafouée les conditions de la contestation et de la révolte commencent à s’établir. L’exécution de l’acte final de soulèvement ne dépend que de la conjoncture historique.
Mue par toutes ces convictions l’UPG Europe est convaincu de la justesse de l’ouverture des échanges en vu de la mise en œuvre des leviers institutionnels pour lutter contre la fraude électorale.
Dans cette optique l’UPG Europe soutient sans réserve l’action du Président Pierre MAMBOUNDOU dont la démarche est en parfaite corrélation avec des questions d’intérêt supérieur de la nation notamment l’amélioration du fonctionnement de nos institutions en vu de parfaire le dispositif électoral, afin que les prochaines élections soient apaisées, fiables, transparentes et démocratiques.
Au delà du dégout et de la déception que cela peut susciter en voyant côte à cote dans une même photo PM et ABO auteur d’un coup d’etat, nous ne pouvons inscrire cette rencontre que dans le sens de la décrispation du climat politique et de la visite de courtoisie entre PM et ABO.
Nous demandons donc aux gabonais, aux partisans du changement, aux combattants de la liberté, aux militants et sympathisants, à tous ceux qui croient en la justesse de ce combat de continuer à garder la confiance et l’espoir qu’ils ont placé sur l’UPG et son leader pierre Mamboundou.
Que Dieu continu à bénir le Gabon
Fait à Bruxelles le 02 octobre 2010
Jean NDOUANIS
Coordinateur Fédéral Europe,
Représentant Europe/Benelux de l’UPG-ACR et de Pierre Mamboundou

mardi 29 juin 2010

L'argent, le temps et l'esclavage

Techniquement, l'argent est une unité de calcul intermédiaire pour échanger du temps contre du temps, sans que le temps des uns et des autres puisse être comparé directement. Car chaque conversion entre l'argent et le temps se fait sur la base d'une estimation subjective, qui varie selon le rapport de force économique et informationnel entre l'acheteur et le vendeur.
Dans la pratique, ce rapport de force est toujours défavorable au consommateur-salarié.
Lorsqu'un individu moyen achète un produit, il paye le temps qui a été nécéssaire pour fabriquer ce produit à un prix bien plus élevé que le salaire qui lui est payé pour une fraction équivalente de son propre temps.
Par exemple, chez les grands constructeurs automobiles, une voiture est produite en une journée de travail (soit en 8 heures) par 20 salariés (y compris le travail des commerciaux et le travail inclus dans les fournitures et les équipements de production utilisés). Le salaire journalier de chaque salarié devrait donc être égal à 1/20è du prix de la voiture, soit 1000 euros si la voiture vaut 20.000 euros. Ce qui fait un salaire mensuel théorique de 22.000 euros (sur la base de 22 jours travaillés par mois). Pour la plupart des salariés, on est très loin du compte.
Lorsqu'un salarié occidental donne 10 heures de son temps, il reçoit seulement l'équivalent d'une heure. Pour un salarié du Tiers Monde, le rapport tombe à 1000 heures contre une.
Ce système est la version moderne de l'esclavage.
Les bénéficiaires du temps volé aux salariés sont les entreprises et leurs dirigeants (dont le salaire est plus de 100 fois celui d'un employé ordinaire), mais aussi les états dès lors que l'argent prélevé par les impots et les taxes n'est pas utilisé dans le sens de l'intérêt général
L'argent est aujourd'hui essentiellement virtuel. Il a pour réalité une suite de 0 et de 1 dans les ordinateurs des banques. La majeure partie du commerce mondial a lieu sans monnaie-papier, et seulement 10% des transactions financières quotidiennes correspondent à des échanges économiques dans le "monde réel".
Les marchés financiers eux-mêmes constituent un système de création d'argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Grâce au jeu des marchés financiers (qui permet de transformer en bénéfices les oscillations des cours), les investisseurs avisés peuvent être déclarés plus riches, par une simple circulation d'électrons dans des ordinateurs. Cette création d'argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. Ce que la loi interdit aux faux-monnayeurs, et ce que l'orthodoxie économique libérale interdit aux états, est donc possible et légal pour un nombre restreint de bénéficiaires.

Si l'on veut comprendre ce qu'est réellement l'argent et ce à quoi il sert, il suffit d'inverser le vieil adage "le temps c'est de l'argent".
L'argent, c'est du temps.
L'argent est ce qui permet d'acheter le temps des autres, le temps qui a été nécéssaire à produire les produits ou les services que l'on consomme

L'illusion démocratique

L’expérience de la Grenouille

"Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L'eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L'eau est chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille; ça la fatigue un peu mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l'eau va ainsi monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s'être extraite de la marmite.
Cette expérience peu recommandable est riche d'enseignements. Elle montre que lorsqu'un changement négatif s'effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d'opposition, pas de révolte."
Cette expérience peut être appliquée par analogie à la démocratie. En effet une suspension proclamée de la démocratie n'aurait pas manqué de provoquer une révolution. C'est pourquoi il a été décidé de maintenir une démocratie de façade, et de déplacer le pouvoir réel vers de nouveaux centres : des organisations internationales, sous couvert de la communauté international, nom vague qui recouvre en fait une réalité, celle des maîtres du monde. Les responsables de ces organisations exercent le pouvoir réel et ne sont pas élus, le public n'est pas informé de leurs décisions. La marge d'action des états est de plus en plus réduite par des accords économiques internationaux pour lesquels les citoyens n'ont été ni consultés, ni informés.
Tous ces traités élaborés ces cinq dernières années (GATT, OMC, AMI, NTM, NAFTA) visent un but unique: le transfert du pouvoir des états vers des organisations non-élues, au moyen d'un processus appelé "mondialisation".
La démocratie a déjà cessé d'être une réalité.
En effet, les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent pour des responsables qui n'ont plus de pouvoir réel.
Et c'est bien parce qu'il n'y a plus rien à décider que les programmes politiques de "droite" et de "gauche" en sont venus à tant se ressembler dans tous les pays occidentaux.
Pour résumer, nous n'avons pas le choix du plat mais nous avons le choix de la sauce. Le plat s'appelle "nouvel esclavage", avec sauce de droite pimentée ou sauce de gauche aigre-douce.
Le pouvoir a déjà changé de mains
Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d'institutions internationales opaques (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC, banques centrales). Or ces dirigeants ne sont pas élus, malgré l'impact de leurs décisions sur la vie des populations.
Le pouvoir de ces organisations s'exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des états est limité à une dimension nationale.
Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des états.
A dimension transnationale, plus riches que les états, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au dessus des lois et du pouvoir politique, au dessus de la démocratie.
Les responsables du pouvoir économique sont quasiment tous issus du même monde, des mêmes milieux sociaux. Il se connaissent, se rencontrent, partagent les mêmes vues et les mêmes intérêts.
Ils partagent donc tout naturellement la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur.

Il est dès lors naturel qu'ils s'accordent sur une stratégie et synchronisent leurs actions respectives vers des objectifs communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir:
1- Affaiblissement des états et du pouvoir politique. Déréglementation. Privatisation des services publics.
2- Désengagement total des états de l'économie, y compris des secteurs de l'éducation, de la recherche, et à terme de la police et de l'armée, destinés à devenir des secteurs exploitables par des entreprises prives.
3- Endettement des états au moyen de la corruption, des travaux publics inutiles, des subventions données aux entreprises sans contrepartie, ou des dépenses militaires. Lorsqu'une montagne de dettes a été accumulée, les gouvernements sont contraints aux privatisations et au démantèlement des services publics. Plus un gouvernement est sous le contrôle des "Maîtres du Monde", et plus il fait augmenter la dette de son pays.
4- Précarisation des emplois et maintien d'un niveau de chômage élevé, entretenu grâce aux délocalisations et à la mondialisation du marché du travail. Ceci accroît la pression économique sur les salariés, qui sont alors prêts à accepter n'importe quel salaire ou conditions de travail.
5- Réduction des aides sociales, pour accroître la motivation du chômeur à accepter n'importe quel travail à n'importe quel salaire. Des aides sociales trop élevées empêchent le chômage de faire pression efficacement sur le marché du travail.
6- Empêcher la montée des revendications salariales dans le Tiers-Monde, en y maintenant des régimes totalitaires ou corrompus. Si les travailleurs du Tiers Monde étaient mieux rémunérés, cela briserait le principe même des délocalisations et du levier qu'elles exercent sur le marché du travail et la société en occident. Ceci est donc un verrou stratégique essentiel qui doit être préservé à tout prix. La fameuse "crise asiatique" de 1998 a été déclenchée dans le but de préserver ce verrou

mardi 4 mai 2010

Enquête sur les dictateurs la corruption et les détournements des fonds

Enquête du senateur US Carl Levin, voir l'article sur le lien
http://levin.senate.gov/newsroom/release.cfm?id=322088

Investigations Subcommittee Holds Hearing on Keeping Foreign Corruption Out of the United States: Four Case Histories



WASHINGTON – Corrupt foreign officials and their relatives have used gaps in U.S. law and the assistance of U.S. professionals to funnel millions of dollars in illicit money into the United States, an investigation by the Senate’s Permanent Subcommittee on Investigations has found. [PDF]
“For the United States, which has so much riding on global stability, corruption is a direct threat to our national interest,” said Sen. Carl Levin, D-Mich., subcommittee chairman. “That’s why the United States is engaged in a relentless, worldwide battle to stop the flow of illegal money into and within places like Iraq and Afghanistan. Laundered money is used to train and provide support for terrorists and terrorism. If we want to credibly lead efforts to stop illegal money abroad, we’ve got to stop it here at home as well.”
A 330-page bipartisan report to be released by Levin and subcommittee ranking member Sen. Tom Coburn, R-Okla., at today’s hearing shows that politically powerful foreign officials, and those close to them, have found ways to use the U.S. financial system to protect and enhance their ill-gotten gains. The report exposes how those powerful individuals – known internationally as “politically exposed persons” or PEPs – have used the services of U.S. lawyers, lobbyists, real estate and escrow agents, and other professionals who currently have no obligation under U.S. regulations to establish anti-money laundering (“AML”) programs, know their customers, or evaluate the source of funds transferred into the United States. Banks, in contrast, are subject to AML obligations and for the most part have honored them. But glaring gaps have undermined the overall effectiveness of U.S. AML laws.
Four Case Histories. The report presents four case histories, each with multiple stories exposing the tactics being used by PEPs to use our financial system to protect and enhance their illicit funds. They include the following:
• $110 Million. Teodoro Obiang, the 40- year old son of the President of Equatorial Guinea, is currently under investigation by the Justice Department for corruption and other misconduct. Between 2004 and 2008, Mr. Obiang used U.S. lawyers, bankers, and real estate and escrow agents to move more than $110 million in suspect funds through U.S. bank accounts, including $30 million to purchase a residence in Malibu and $38.5 million to purchase an aircraft.
• Third Party Accounts. Mr. Obiang used shell company, attorney-client, and law office accounts controlled by his attorneys to bring suspect funds into the United States and conduct transactions through U.S. banks without their knowing of his activity, including at banks that had made it clear they did not want his business.
• Lost Escrow Business. An escrow agent who refused to complete the purchase of a $38.5 million Gulfstream jet without information on the source of the funds being supplied by Mr. Obiang, lost out to a competitor willing to complete the transaction with no questions asked.
• $18 Million Through Lobbyist Account. Omar Bongo, President of Gabon for 41 years until his death last year, and his eldest son, Ali Bongo, Minister of Defense until he took his father’s place as President of the country, amassed substantial wealth while in office, amid the extreme poverty of its citizens. In 2006, $18 million in funds from Gabon were wired to the U.S. corporate bank accounts of a U.S. lobbyist who then distributed the funds within the United States and across the globe as directed by President Bongo in connection with two projects to support his regime, buying U.S.-made armored cars and C-130 military cargo planes. Among the funds the lobbyist distributed was $9.2 million which he wire transferred to an account for President Omar Bongo – not in Gabon – but in the country of Malta.
• $1 Million Shrink Wrapped. In 2007, President Omar Bongo brought $1 million in shrink- wrapped $100 bills into the United States under cover of diplomatic immunity without declaring the cash to U.S. authorities as required by law. His daughter, who told her bank that she was an unemployed student, deposited the cash in a U.S. safe deposit box and later into her bank account.
• U.S. Trust Accounts. President Ali Bongo’s wife formed a U.S. trust under her maiden name, and used the trust to open U.S. bank and securities accounts in California.
• Offshore Wire Transfers. Jennifer Douglas, a U.S. citizen and the fourth wife of Atiku Abubakar, former Vice President and former presidential candidate in Nigeria, helped her husband bring more than $40 million in suspect funds into the United States from 2000 to 2008, through wire transfers from offshore corporations. The Securities and Exchange Commission has alleged in a 2008 civil complaint that Ms. Douglas received $2.8 million in bribe payments from a German conglomerate, Siemens AG, which has acknowledged making the payments.
• Arms Dealer. Pierre Falcone, a notorious Angolan arms dealer with a history of run-ins with the law and who is currently serving a 6-year prison sentence, had open access to more than 30 U.S. bank accounts in Arizona for 18 years.
• Central Banker. Aguinaldo Jaime, former head of the Central Bank of Angola, tried twice to transfer $50 million in Angolan government funds to a private account in the United States, only to have the transfers reversed by U.S. financial institutions who became suspicious. The corruption concerns raised by his actions caused Citibank to close all accounts for Angolan government agencies and to close down its office in Angola.
• Private Angolan Bank. Banco Africano Investimentos (“BAI”), a $7 billion private Angolan bank which caters to PEPs, gained access to the U.S. financial system through HSBC in New York, despite troubling information about its ownership and failure to provide a copy of its anti-money laundering policies and procedures.
Recommendations. To combat the abuses, the report makes several recommendations, including:
• World Bank PEP Controls. Implementing stronger controls on PEP accounts as laid out in a recent World Bank report, including by requiring banks to use reliable databases to screen clients for PEPs, requiring beneficial ownership forms for bank accounts so hidden PEPs are exposed, and conducting annual reviews of PEP accounts to detect suspicious activity.
• Beneficial Owners. Requiring U.S. corporations to identify their beneficial owners, in order to thwart the use of shell companies with hidden PEP owners.
• Ending Exemptions. Ending the exemptions Treasury granted in 2002 to the Patriot Act’s anti-money laundering requirements, so that real estate and escrow agents will have to know their customers, evaluate the source of their funds, and turn away suspect clients. Also requiring Treasury to instruct banks to subject attorney-client and law office accounts to greater oversight and stop their use to shield PEPs from scrutiny.
• Immigration and Visa Criteria. Toughening immigration and visa rules to make foreign corruption a legal basis for barring entry into the United States and for removing PEPs already here. Increasing law enforcement support for Presidential Proclamation 7750 to identify corrupt foreign officials who should be barred from the United States.
• Stronger FATF Recommendations. Encouraging U.S. professional organizations to issue anti-money laundering and anti-corruption guidance to their members.
“Stopping the flow of illegal money is critical, because foreign corruption damages civil society, undermines the rule of law, and threatens our security,” said Levin.

vendredi 23 avril 2010

Justice dévoyée, une garantie « constitutionnelle » d’impunité

Justice dévoyée, une garantie « constitutionnelle » d’impunité

La constitution 1/75 du 15 avril 1975 stipule en son article 7 «Aucun membre du comité central (du PDG) ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu qu’avec l’autorisation du bureau politique ou du président fondateur … ». Au Gabon quand on est membre du comité central, on y est avec toute sa famille, femmes, enfants, parents et … ancêtres. Ensuite tous les membres du régime, de l’oligarchie sont membre du comité central. On ne peut pas occuper la moindre fonction dans l’administration ou dans des sociétés d’Etat sans être membre du comité central du PDG, et c’est toujours d’actualité. C’est donc toute la classe dirigeante du régime de Bongo qui est garantie d’impunité.

Une telle loi qui consacre le règne de l’impunité, déjà criarde à l’époque, a ouvert la voie à tous les abus. Quand la garantie d’impunité devient constitutionnelle, alors tout espoir de justice est définitivement exclu. Lorsqu’un citoyen «ordinaire» avait affaire à l’un d’eux, c’était l’injustice la plus criarde à son égard. Pour un oui ou pour un non, on pouvait se faire violer, violenter ou assassiner par les barons du régime ou par leurs protégés sans qu’il y est une suite quelconque en justice. On pouvait se faire exproprié d’une maison ou d’un terrain sans la moindre indemnité de la part du baron du régime. On a vu des assassinats pour des motifs idiots, d’autres pour s’approprier une copine que l’un d’eux convoitait. Cette situation est toujours d’actualité au Gabon, malgré la «démocrature» instaurée depuis 1990.

Il existe au Gabon une constitution libérale sur le papier depuis 1990. Mais celle-ci est remaniée au gré du vouloir du dictateur. Il existe aussi en théorie une justice indépendante. Mais la violence d’Etat et l’impunité de ses ténors sont tellement encrées dans les institutions chargées de l’application des lois à un tel point que tout remède judiciaire est voué à l’échec.

Le système est tellement pourri que le secteur judiciaire est un repère de criminels qui se servent de la loi pour régler des comptes à des ennemis personnels ou à des adversaires du pouvoir. Là aussi les principales responsabilités du pouvoir judiciaire sont confiées à des membres de la famille de Bongo.

jeudi 25 mars 2010

Attention à la désinformation

La désinformation La désinformation est le plus dangereux des maux pour la démocratie, à notre époque, où la vie est rythmée par les médias. L'information délivrée rapidement au journal de midi sera peut-être démentie au journal de 22H00. Cette réalité virtuelle, réalité de l'instant, ne permet pas une compréhension de l'événement dans sa globalité. Elle nous fournit une image, une information que nous nous devons de compiler avec les images et les informations déjà reçues par le passé. De ces brides informationnelles empilées les unes aux autres nous tirons notre connaissance du monde. Cette connaissance nous paraît d'une vérité irréfutable puisque les images étaient là pour appuyer l'information. Plus il y aura eu d'image pour traiter un sujet, plus ce dernier prendra de l'importance et moins sa véracité pourra être remise en question. Ainsi, comme on veut présenter une mauvaise image de l'étranger, de l'immigration, on claironne à longueur de journée sur l'identité nationale, sur l'insécurité et sur le lien entre immigration et insécurité, terrorisme et islamisme etc. Les pouvoirs politiques, et même les lobbies industriels s'appuient sur ce raisonnement pour manipuler l'opinion. Si l'on veut qu'un conflit, gênant certains intérêts, cesse dans une partie du monde, on ferra en sorte de mobiliser l'opinion sur une guerre " particulièrement " meurtrière, ou sur des graves conséquences écologiques grâce à des images chocs, même si celles-ci ne font pas tout à fait partie du péril en question (polémique au sujet de l'image d'un cormoran englué de pétrole, victime supposée des destructions systématiques de puits Koweïtiens par les armées Irakiennes fuyant le Golfe, et qui était en fait une archive d'une catastrophe pétrolière Bretonne...). Si l'on veut étouffer un événement, une information, on s'arrange pour qu'il n'y est pas d'image relatant les faits. Actuellement, il est impossible de se procurer les photos satellite de la C.I.A. au niveau de l'endroit où a eu lieu l'explosion du vol T.W.A. 800 le 17 juillet 1996, celle-ci s'abritant derrière une directive présidentielle. Ou alors on s'arrange pour que les médias diffusent au monde entier ce que l'on a envie qu'il voit. Et " on ", c'est le patron d'un grand restaurant qui orientera le caméraman d'une télévision de sorte que l'objectif ne croise pas inopinément le chemin d'un cafard, c'est les militaires qui, particulièrement lors de la guerre du Golfe, font en sorte de présenter une guerre propre et sans bavure à la face du monde, c'est tout ceux que l'on pourrait appeler dans un langage UFOlogique les " dé bunkers " de l'information. Trois grandes agences de presse domine le milieu informationnel mondial: A.P., Reuter et l'A.F.P. Elles sont situées aux États Unis et en Europe de l'ouest. Cette vision centralisée du monde donne un reflet déformé par notre mode de pensé occidental des événements traités. Nous imposons cette façon de penser minoritaire (par le nombre de personne la partageant) à la totalité du globe grâce à la puissance médiatique des agences citées ci-dessus. De plus, ceux qui paient le plus pour les services de ces agences seraient surpris de découvrir des informations n'allant pas dans le sens de ce qu'ils pensent être l'unique voie possible pour l'avenir de l'humanité : le libéralisme. La société de consommation, résultat et poumon du libéralisme, étale ostensiblement ses avantages par des spots de pub ventant les mérites de produits toujours plus performants, alors que le sujet des reportages entrecoupés par ces spots sont la pauvreté, la guerre, la famine. Ce contraste saisissant entre le bien-être dont les européens jouissent et le malheur qui règne ailleurs renforce le côté paradisiaque de la société occidentale. Mais à trop voir le monde par le petit écran, à trop tenter de le comprendre par une soi-disant information qui nous apporte, en fait, le contraire de ce que nous attendions d'elle sans que nous nous en rendions toujours compte, c'est-à-dire de la désinformation, résultant de la sur-information ou de la sous-information, nous nous retrouvons en tête à tête avec une réalité virtuelle. Si nous voulons appréhender plus justement le monde, si nous voulons avoir une connaissance juste et vraie de ce qui s'y passe, il faut surfer sur le monceau d'information qui nous arrive quotidiennement, s'attacher aux faits, tenter ses propres analyses lorsque l'on pense avoir une connaissance suffisante du sujet, et chercher soi-même les réponses aux questions qui en découleront.

Un réseau de contact et d'analyses

Bienvenu sur le blog du Réseau Euro Africain pour la Liberté et la Démocratie (Real Democracy).

Real-dem est né d'un constat: les démocraties naissantes en Afrique sont encore complexées inféodées aux anciennes colonnies qui dictent et décident des choix des gouvernants de leurs anciennes colonnies. Cette situation démontre que, sous prétexte des intérêts et des liens soit disant séculaires, les néocolons considèrent que les africains ne sont pas matures et à même de choisir en toute responsabilité leurs dirigeants. Ils installent donc sous le couvert d'une démocratie de façade des régimes totalitaires héréditaires. Les élections truquées suivies de violences militaires et légalisations par des cours constitutionnelles aux ordres, en passant par des assassinats, intimidations, persecutions, le baillonnement de la presse libre, les multiples violations de la liberté d'expression des opposants, constituent la réalité de ceux que le tenants des dictatures en Afrique appellent "démocratie". Alors ils mettent en place des mécanismes de manipulation de l'opinion en travertissant la réalité. Notre mission est de la rétablir en tordant le coup à la désinformation.

En effet, il existe, présentement, une désinformation générale qui empêche la population de prendre conscience des réels enjeux économiques, politiques, sociaux et planétaires. Les sources d’information, les médias, ne transmettent qu’une partie de la réalité privant ainsi le public de sa liberté de savoir et de comprendre ce qui se passe vraiment. Les nouvelles sont soigneusement filtrées et ciblées par la propagande car des «Maîtres à penser» contrôlent le flux de nouvelles retransmises à la population. Les médias postillonnent à flots sur les tournées « républicaines » de la classe politique, de l’économie internationale, sur des débats politiques interminables, sur des drames humains bref, sur des faits divers qui n’exposent que la fatalité de la société.

C’est pourtant ce monde de crime, de violence et de chaos ou les victimes sont bien souvent derrière les barreaux des prisons alors que les plus grands bourreaux et criminels de l’humanité se prélassent dans des palais et de belles villas sur des plages ensoleillées, que les maîtres à penser de l'occident nous obligent à accepter. Sans véritable choix, les populations les plus défavorisées du globe, et nos populations du sud en particulier, dont les libertés sont confisquées par des dictatures implacables à la solde de la criminalité mondiale organisée, s’y conforment aveuglement, sans savoir réellement ce qui se trament sur leurs dos.

La tenue volontaire de l’ignorance d’un peuple l’empêche de veiller à ses propres intérêts et quand, en plus, ce peuple est trop poli pour résister à l’oppression, la dictature s’offre tous les droits et se croit permis de tout. Les oligarchies africaines et particulièrement ses élites financières s’accaparent actuellement tout le flot financier par le moyen de la corruption, des détournements divers, des dettes inopportunes, du pillage fiscal, du monopole commercial. Le chômage grandissant, la pauvreté qui s’aggrave, l’évolution exponentielle du sida et d’autres épidémies, la faim, le manque de logements décents, l’instrumentalisation de la justice, la judiciarisation et la criminalisation des revendications légitimes des populations, et de plusieurs autres virus qui oppriment les africains, sont les seuls mets proposés à la table des populations africaines par les pouvoirs bénis par la françafrique.

La françafrique, le système criminel intégré qui dirige les dictatures africaines, départi graduellement depuis 1960 la population de ses droits et libertés. La liberté et la démocratie que les africains ont obtenu par la lutte est devenue exclusivement un dénie de droit, du choix librement consentis, au palmarès de la médiocrité, dont la symbolique se traduit par un multipartisme étriqué et une démocratie vidée de son essence par des trucages à tous les niveaux et notamment dans celui des différents scrutins. Il s’agit d’être attentif et sensible à toutes ces incohérences pour prendre conscience que le mauvais fonctionnement de nos états d'Afrique résulte de l’illégitimité et de l’illégalité du système criminel qui le dirige. La désinvolture des dirigeants politiques de nos pays, de l’immoralité de leurs intentions, ainsi que de celles de l’élite mondiale qui les soutient contre notre gré, sont les responsables, des malheurs et du désordre social irréversible en cours. Une prise de conscience de tous ces faits provoque en nous un sentiment profond d’impuissance et de peur.

Cependant, de penser que tout va s’arranger relève de l’illusion et de l’apathie. Nous n’avons pas la prétention à nous seul de changer le monde, mais nous ne pouvons non plus continuer comme avant. Ce n’est pas en faisant preuve de vigueur, d’éloquence, d’audace ou d’habileté que nous changerons le monde. Ce n’est pas non plus en rassemblant autour de nous des adhésions sentimentales, ethniques ou d’intérêts que nous réussirons dans notre contribution à cette mission. Mais nous avons la conviction profonde que nous y réussirons, essentiellement, en sachant que dans l’action chez l’homme, on doit agir sur les volontés, et non sur les rouages. Cela suppose que l’on doit savoir faire travailler les hommes en commun, à reconnaître et à utiliser au mieux les capacités de chacun, à indiquer la place la plus efficace pour l’un comme pour l’autre, à donner à tous le sens de notre solidarité et de notre égalité devant laquelle nous sommes responsables aux différents postes de notre action pour la liberté. Loin de nous l’ambition d’inscrire tout homme dans une logique ou une dynamique de conformisme social. C’est pourquoi, tout en sachant que l’homme est un être social, et que la liberté dans toutes ses formes devrait lui être acquise, nous pensons qu’un groupe humain s’épuise en efforts juxtaposés qui, se neutralisant, finissent toujours par aboutir à un échec d’autant plus décevant que la bonne volonté de chacun était plus totale. Echecs dont les partis d'opposition en Afrique des années euphoriques post parti unique sont les populaires images. Donc quand la coordination et l’organisation manquent dans un groupe humain, l’anarchie s’installe et l’anarchie n’est bonne qu’à détruire et non à construire. Laissez un groupe sans coordination, les meilleurs volontés se diviseront, les énergies les mieux trempées se détendront, et après les frictions, ce sera l’effritement puis la mort du groupe. Cela, les dictateurs l’ont compris, les groupes humains qui agissent par intérêts sont toujours corruptibles et leurs destins et leurs objectifs sont irrémédiablement voués à l’échec et à la mort. A contrario, les groupes humains qui agissent par idéalisme et par convictions se dressent toujours contre tous les totalitarismes et restent les derniers remparts de l’humanité contre l’asservissement mondial. L’abnégation, l’effacement de l’intérêt personnel devant l’intérêt général, le service au plus grand nombre, le bien collectif, l’unité et la cohésion, la sincérité et la bonne volonté sont, sans que cette énumération soit exhaustive, les expressions qui animent le réseau des européens et africains pour la liberté et la démocratie, organisation humaniste qui agit par idéalisme et par conviction. En définitive s’il est essentiel de connaître nos objectifs, Il en est, tout autant, de connaître les hommes en général, et chaque homme en particulier, pour pouvoir se singulariser dans une dynamique de mouvement et d’action. Cela permet, à notre sens, d’ouvrir un plus large champ à l’initiative de chacun, et donc à la liberté d’action. On obtient ainsi la souplesse, le zèle, l’ardeur, au lieu de la passivité indifférente et mécanique qui fondent l’apathie des peuples enfermés par les dictatures. Car faire régner une discipline de consentement et de compromis dans notre réseau plutôt que de compromission et de violence est l’objet essentiel de notre combat. De même maintenir la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général ; ramener sans cesse les tendances centrifuges dans une coordination féconde ; telle est la fonction essentielle pour laquelle notre réseau, qui reste celui de la libre pensée et de l’action en Afrique est attelé. Voilà pourquoi, Nous, les européens-africains libres, engagés à informer les gens autour de nous, avons décidé de créer le Réseau Euro-Africains pour la Liberté et la Démocratie. Dans l’espoir que tout homme engagé dans une perspective d’action pour la liberté et le développement sache et choisisse en son état de conscience une meilleure voie pour notre continent d'origine. Nous avons la conviction que cette compilation ouvrira votre propre conscience dans le but de reprendre votre dignité et votre liberté.
Nous invitons donc, tous ceux qui partagent nos convictions et les principes qui fondent notre mouvement à nous rejoindre.

DES PRINCIPES QUI FONDENT LE RESEAU EURO AFRICAINS POUR LA LIBERTE ET LA DEMOCRATIE
(Extraits de la Charte dU real dem)
1- Tout être humain libre doit pouvoir s’offrir un questionnement véritable sur le sens de la vie, de sa propre existence, de son système de valeurs et de croyances.
2- Tout être humain libre doit prendre conscience des programmations, des doctrines, des conditionnements, des valeurs et idées mensongères.
3- Tout être humain libre doit pouvoir utiliser, en tout temps, le libre-choix, la libre-pensée, le discernement ou la seule contrainte est la limite de ses propres capacités.
4- Tout membre du réseau doit prendre l’engagement d’être intègre et honnête envers soi-même, envers les autres et envers les responsabilités qui seront les siennes. Ce qui l’interdit toute participation à l’exercice d’un pouvoir illégitime et illégal en Afrique, dont les pouvoirs actuels.
5- Tout membre du réseau doit être capable de faire des choix, de prendre des décisions, et de passer à l’action.
6- Tout membre du réseau doit oser parler, oser percuter, oser dévoiler, oser inventer un nouveau sens à la vie.
7- Tout membre du réseau doit respecter la différence.
8- Tout membre du réseau doit coopérer, partager, s’unir aux Peuples africains aussi bien dans ses objectifs de liberté, de démocratie et de développement que dans sa solidarité devant les impostures, les malheurs et souffrances quotidiennes dont ils sont l’objet.
9- Tout membre du réseau doit participer dans la mesure de ses possibilités à la Création d’un Nouveau Paradigme de Vie, pour qu’une afrique nouvelle se lève.
10- La Conviction doit être pour Tout membre du réseau un credo fondamental, son engagement un principe essentiel, son courage, doit s’exprimer par un attachement aux valeurs et actions de la ligue patriotique des gabonais libres.